Sécheresse : situation rassurante en Wallonie à la sortie de l’hiver

A l’issue de ce que l’on appelle « la recharge hivernale » (les mois de l’année qui concentrent la majorité des précipitations), le bilan pour la Wallonie est rassurant. Le niveau des masses d’eau (souterraines ou de surface) est normal, comparable à celui des années précédentes.
Les pluies abondantes de ce mois de mars 2023, largement au-dessus de la moyenne (+200 % à certains endroits), ont largement contribué à ce résultat.
Pour rappel, l’été 2022 fut marqué par une période de sécheresse très marquée d’août à fin septembre, à l’issue de laquelle les masses d’eau étaient alors à un niveau très bas. Il fallait donc des précipitations supérieures à la normale pour pouvoir compenser les effets de cette sécheresse estivale. Ce fut le cas en décembre, en janvier et donc, surtout durant ce mois de mars.
Contrairement à une partie de la France, de l’Espagne ou du Nord de l’Italie, la Wallonie ne connaît donc pas de situation de sécheresse précoce à la sortie de l’hiver.
Les nappes souterraines ont atteint leur niveau habituel à cette époque. Les barrages d’Eupen et de la Gileppe sont à leur cote imposée par la région dans le cadre de la gestions de ces deux lacs. Les barrages de Nisramont et du Ry de Rome sont, pour leur part, à leur niveau maximum.
Si les précipitations restent normales dans les prochains mois, la distribution d’eau potable ne devrait pas connaître de difficultés majeures sur le réseau de la SWDE.
Reste évidemment à savoir quel sera notre sort météorologique en été ! A titre de comparaison, si l’on se réfère à nouveau à l’été 2022 et à son record historique en matière de sécheresse au mois d’août, seules 16 communes (sur les 192 que dessert la SWDE) ont fait l’objet d’une recommandation d’usage modéré de l’eau de distribution.
A partir du mois de mai, le Centre Régional de Crise effectuera un point hebdomadaire de la situation, notamment sur les masses d’eau disponibles pour la distribution d’eau potable, ce qui permettra d’évaluer la nécessité de rendre ou non des mesures de restrictions et, si oui, là où elles sont nécessaires.
Nous n’en sommes heureusement pas encore là ! Ce qui ne nous empêche pas de rappeler l’utilité d’un usage de l’eau responsable, en toutes circonstances, pour préserver la disponibilité de cette ressource vitale.